3 déclics qui m’ont rendue plus libre et autonome
Bientôt 7 ans que j’ai complètement révolutionné ma façon de vivre. En 7 ans, je me suis formée aux plantes médicinales, j’ai appris les cosmétiques naturels, la fabrication de savons, des bases d’aromathérapie et de diététique. Je me suis impliquée pour la défense de notre planète et la réduction des déchets. J’ai appris beaucoup sur moi : à me ressourcer autrement, à ralentir, à me connecter à la nature et à celle des autres.
Ce changement ne s’est pas fait d’un coup, il m’a fallu du temps pour désapprendre, pour comprendre comment préserver ma santé et protéger ce qui peut l’être de notre planète. Dans cet article je vous partage les 3 déclics qui m’ont fait changer de perspective. Je vous raconte mon histoire et comment je suis devenue plus libre et autonome. Peut-être que vous y reconnaîtrez vos questionnements et votre parcours. En tout cas j’espère que cela vous donnera des idées pour réfléchir : « Food for thoughts« …
Sortir du rang pour voir le monde autrement
Avant, je ne me posais pas ou peu de questions
Je choisissais d’acheter ce qui me plaisait, j’avais la chance de ne pas avoir de contrainte de budget. Je me faisais plaisir, sans me soucier de l’origine de mes achats, et encore moins de ce qu’ils deviendraient après.
J’étais pile dans la cible des campagnes marketing, je lisais la presse féminine, les blogs lifestyle, je sortais beaucoup … je n’avais pas d’enfants. Je vivais à Paris, d’ailleurs la campagne, ça me déprimait. Cela me donnait envie de dormir et de rester au chaud.
Avant, j’accumulais beaucoup d’objets, beaucoup d’amis, beaucoup de sorties. Tout ça c’était avant.
Aujourd’hui, j’ai choisi de consommer moins pour vivre mieux
Aujourd’hui, je vis à la campagne. A ma petite échelle je cultive, je récolte et je transforme des plantes. J’aime les utiliser sous toutes leurs formes, pour me faire plaisir et en prévision des petits bobos de l’hiver et de la vie.
La ville me fatigue, me déprime. Elle me donne envie de rentrer chez moi et d’aller dans mon jardin. J’ai deux enfants à qui je tente d’apprendre l’amour de la nature, le respect d’eux-mêmes et la préservation de leur bien le plus précieux : la vie.
J’achète moins, je choisis avec soin. J’ai moins d’amis, trop de chaussures (héritage du passé) et beaucoup de projets.
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs ” Les 3 déclics pour changer de vie” du blog fais briller tes étincelles”, un blog pour mieux vivre dans sa maison et se sentir plus connecté à soi.
C’est le premier enfant qui pousse au changement
Pourtant quand je suis devenue maman, je ne me suis pas posée trop de questions. Comme beaucoup, j’ai pris une grande claque et j’ai fait comme j’ai pu pour retomber sur mes deux pieds. Ensuite j’ai continué mon petit rythme : plats préparés, bobos-médicaments, plastiques et produits manufacturés.
Alors c’est le corps de ma fille qui s’est exprimé.
1er déclic : le jour où ma fille a déclenché de l’eczéma
Là j’ai commencé à me poser tout un tas de questions. Je cherchais bien sûr à réduire son inconfort, ses démangeaisons. Et je voulais surtout trouver la cause. Je raconte mon histoire dans le reportage de sept à huit sur TF1.
Elle m’a tendu le fil, et j’ai déroulé la pelote …
Cela a été le début du changement, car j’ai commencé à remettre en question mes habitudes :
- alimentaires : la qualité des aliments. J’ai pris conscience de l’impact des pesticides sur la santé
- ménagères : j’ai cherché à éliminer tous les irritants alors j’ai supprimé l’adoucissant, puis la lessive industrielle que j’ai remplacé par ma lessive maison au savon
- cosmétiques : les perturbateurs endocriniens et les tensioactifs agressifs m’ont très vite fait basculer vers des cosmétiques simples et naturels
En faisant cela, j’ai pris du recul sur ma façon de consommer.
Est-ce que cela l’a aidée ? Sans doute un peu, mais à l’époque j’écoutais encore trop mon pédiatre. J’ai continué longtemps le lait infantile au lait de vache, et je l’ai tartinée de crèmes pleines de conservateurs pas top et d’huiles minérales.
C’est son petit frère qui a surtout bénéficié d’une voie alternative. Et, bien que plus violent au départ, son eczéma a duré beaucoup moins longtemps et a été moins virulent.
J’ai appris à lire les étiquettes
Lorsque j’ai su lire les petites lignes, je n’en revenais pas ! Incroyable, tous ces cocktails de substances qui sont pourtant connues pour être dangereuses pour la santé (les fameux perturbateurs endocriniens) et pour l’environnement (les phtalates, les filtres UV, certains conservateurs).
Sodium laureth sulfate, vous connaissez ? C’est un tensioactif très agressif qu’on trouve dans les lessives, les gels douches, les shampoings (même ceux pour les bébés). J’en ai parlé dans cette vidéo (8 utilisations pratiques du savon) et dans cet article : Cosmétiques, comment les choisir cleans ?
Allez un autre : Méthylisothiazolinone. Un conservateur qui a remplacé les parabènes et qui est bien pire car il peut déclencher des sensibilisations terribles.
Résultat : munie d’un gros sac poubelle, et j’ai fait place nette dans mes placards. Je peux vous dire que cela fait du bien.
J’ai remplacé tous les produits ménagers par des ingrédients naturels et des produits ménagers maison : la lessive, l’adoucissant, le spray nettoyant, la pierre d’argile …
A ce moment (c’était en 2014), j’ai vraiment pris mes distances avec ce que je croyais être bon pour la santé et ce qui ne l’était pas. J’ai tout remis à plat, je suis repartie de zéro.
Si vous avez envie de faire pareil, continuez à lire.
Repartie de zéro, j’ai développé de nouvelles compétences
Dans ma quête d’éliminer les irritants, j’ai lu beaucoup. Notamment la littérature canadienne qui est bien plus indépendante des lobbies du point de vue pédiatrique.
Les blogs anglo-saxons ont été une grande source d’inspiration. La législation étant plus souple, la parole est aussi plus libérée sur l’usage des plantes médicinales et la cosmétique naturelle.
J’étais très attirée par les plantes et les propriétés du monde végétal. C’est ce qui m’a conduit à me former à l’Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales.
Comme je faisais déjà beaucoup de choses moi-même, j’étais devenue une très bonne cliente du magasin Bio rue de Bagnolet. Pourtant quelque chose dans la démarche ne me satisfaisait pas. Je cherchais des ingrédients vraiment naturels et peu transformés parce que c’est pour moi une double garantie de qualité et d’efficacité.
Or, si je pouvais acheter des macérats huileux de plantes, des savons au lait de chèvre, je ne voyais pas de raison de ne pas savoir les faire moi-même. J’ai continué à lire beaucoup et commencé à apprendre les propriétés des huiles, des principales plantes utilisées en cosmétique et j’ai compris les associations que l’on pouvait faire.
2ème déclic : quand j’ai mis mon calendula dans ma crème de jour
De la bourrache, du calendula et du romarin poussaient sur mon balcon parisien. Pas le top niveau pollution, mais il faut savoir se lancer :)
Alors, un jour je me suis autorisée à préparer mes premiers macérâts huileux, pour extraire les propriétés des plantes. Ensuite, ni une ni deux, j’ai conçu mes crèmes au calendula, mon gel d’aloe-vera maison, et mon shampoing au macérât de romarin. Et là c’est un nouveau monde qui s’est ouvert à moi.
J’ai avancé de façon très intuitive et empirique : j’ai beaucoup raté, corrigé, affiné mes recettes.
Petit à petit, j’ai su comment transformer les ingrédients naturels
Parce que je m’étais fait confiance, j’ai compris qu’il n’était pas utile d’aller chercher des préparations compliquées, des ingrédients qui viennent de loin.
Et j’ai commencé à remplir mes placards de préparations maison, à fabriquer beaucoup de savons naturels et à soigner les petits bobos avec un mélange d’huiles essentielles …
L’envie de partager a pris tout son sens
Finalement qu’est-ce que j’ai fait pendant toutes ces années ? Je me suis autorisée à penser autrement, à remettre en cause les choses que je faisais par automatisme (mal de tête, vite un Doliprane !). Je n’avais pas appris à rechercher la cause, à réfléchir aux équilibres, aux besoins du corps.
En parallèle, plus je me suis préoccupée de préserver ma santé, plus l’état de la planète m’est apparu préoccupant.
3ème déclic : le jour où j’ai su que j’écoutais autrement
Il y a un an, j’ai découvert une surdité importante qui s’est révélée être un cadeau.
Pourquoi ? Parce qu’elle était là depuis toute petite. Sans doute a-t-elle évolué avec le temps. Grâce à elle, sans le savoir, j’ai écouté autrement. J’ai distingué les émotions sur les visages, j’ai capté le non verbal, eu l’intuition des gens et j’ai développé une grande sensibilité à d’autres sources d’énergie.
Aujourd’hui je suis attentive à changer de rythme. J’ai encouragé d’autres blogueurs à réfléchir à l’idée d’être des slowpreneurs (vous allez bientôt pouvoir découvrir tous leurs merveilleux articles). J’accepte le chaos des émotions liées au cycle féminin, à l’énergie de la nature, qui va et qui vient au fil des saisons.
Je m’organise pour que chaque journée me nourrisse de ce qui est important pour moi, même si c’est seulement quelques minutes. J’ai démarré la pratique de la méditation. Et sur ma route, j’ai fait des rencontres formidables, de personnes engagées pour réduire leurs déchets et préserver la biodiversité, de blogueurs qui partagent leurs convictions, et d’autres qui réfléchissent à leur mission de vie.
Vers une décroissance partageuse
Les gestes écolos ont fait leur entrée partout, et les magasins s’en sont d’ailleurs bien emparés. C’est une très bonne chose soyons clair. Mais ce n’est pas à l’échelle des petits gestes que nous allons vraiment inverser la tendance. L’écueil c’est de continuer comme avant en achetant juste des produits plus respectables.
Malheureusement on s’applique à mettre des rustines sur des petits problèmes, sans traiter les gros.
La décroissance est aujourd’hui au centre de mes réflexions. Et je crois en une décroissance partageuse : où chacun fait sa part, et met à contribution ses connaissances, ses compétences pour mieux vivre ensemble. C’est ce que j’ai envie de partager avec vous sur ce blog.
Je vous souhaite à tous d’emprunter votre propre chemin
Quel qu’il soit, il sera riche d’enseignements. C’est le chemin qui compte, plus que le résultat. A chaque difficulté, une nouvelle étincelle.
La nature nous a fourni depuis toujours les ressources dont nous avions besoin : pour nous nourrir, nous protéger, nous soigner. Il suffit d’apprendre à mieux la connaître et à la respecter pour vivre mieux. C’est à chacun de placer le curseur.
Si vous êtes inquiets pour l’avenir de la planète, que vous voulez mieux vieillir, respecter votre corps … vous trouverez dans ce chemin de nombreuses réponses à vos questions.
Et si à une étape, vous avez besoin d’aide pour enlever un petit caillou qui coince ou pour vous lancer, j’ai créé des programmes de formation qui sont là pour vous aider.
Et vous ? Où en êtes-vous ? Quels sont les déclics qui vous font avancer ?
Superbe article… qui montre bien qu’il n’y a pas de changement du jour au lendemain, et que les choses peuvent se faire petit à petit – mais une fois qu’on met le doigt dans l’engrenage, ca devient impossible de retourner en arrière!
Merci!
Merci Axelle ????
Les choses se mettent en place petit à petit. C’est quand on regarde en arrière que cela prend tout son sens.
N’hésitez pas à suivre votre cœur.
C’est toujours impressionnant les changement de vie drastique comme celui que tu as fais!
Mais chuuuut ne dis pas trop fort que la campagne c’est super, parce que sinon tout le monde va y venir et la campagne trop peuplé, ce n’est plus vraiment la campagne … ;-) je plaisante bien sur.
Sur une photo je vois un plant de tabac. Est ce que tu arrive à en faire pousser? Perso j’arrive à peine à les faire germer :-(
Hello,
Tu as raison, c’est bien de rester au calme :)
C’est mon tout premier pied de tabac. Il est parti d’un semis au printemps dernier :) j’espère qu’il va s’acclimater à mon jardin.
Très bel article ! Je me reconnais sur certains point dans ton article. Moi aussi, avant, je consommais beaucoup. J’achetais un tas de choses. J’accumulais toujours plus. Mais comme tu le dis, ça c’était avant. Depuis 2015, j’ai tranquillement changer ma consommation pour aller vers le moins et le mieux. Et ça fait du bien. Je me sens plus légère, plus satisfaite et plus en adéquation avec mes valeurs (moins de plastique, de polluant, de déchet et de produit transformé)
Hello Sophie,
Changer ma façon de consommer c’est ce que j’ai trouvé le plus long. Au début ça va assez vite quand on passe au naturel et au fait maison, mais ensuite quand il faut tapper dans le dur pour challenger ses choix, chercher du local etc. Ça se complique. Et j’ai encore beaucoup de chemin à faire.
Tu as raison, quand on achète moins et qu’on commence à vider on se sent mieux, et plus en adéquation avec ses valeurs.
Hello Caroline, je me reconnais tout à fait dans le déclic suite à l’arrivée du 1er enfant. J’ai vécu sensiblement le même processus de remise en question à ce moment-là et aujourd’hui, ma vie de famille ressemble à la tienne : campagne, proximité avec la nature, jardin potager, alimentation végétale essentiellement et tout maison, produits ménagers fait maison, zéro déchet au maximum et prendre le temps de vivre.
Au sujet des plantes médicinales, je ne sais pas si tu es au courant qu’il y a un Sommet qui se tient avec tout plein de conférences gratuites du 18 au 2è novembre. Voici le lien : le-sommet-des-plantes-medicinales
Bonne continuation à toi dans cette vie inspirante ;)
Hello Valentine,
C’est chouette si ta famille et toi avez trouvé votre équilibre à la campagne.
Merci pour l’info sur le sommet. Intéressant ????
Merci pour ce témoignage. Moi aussi mon changement de vie a commencé avec la naissance de mon premier et une fois qu’on a commencé à se questionner, on ne s’arrête plus !
Bon cheminement à toi :)
Bonjour Aurélie,
Le premier enfant c’est le gros déclencheur. Le truc qui nous met en marche, et comme tu le dis une fois qu’on a commencé on ne peut plus s’arrêter ????
Et toi, quel est le gros changement que tu as opéré quand tu es devenue maman ?
Merci Caroline pour ce très bel article.
Toutes ces prises de conscience, ces ajustements, ces nouvelles habitudes, ces fameux déclics sont tellement inspirants.
Merci Jung,
Cela ne s’est pas fait en un jour. C’est seulement quand on prend le temps de regarder en arrière qu’on se rend compte de tout ce qui a changé. Et c’est chouette de se dire qu’on a la capacité de faire de vrais changements dans sa vie.
À bientôt
Un très bel article qui donne envie de s’y mettre aussi ! J’ai d’ailleurs télécharger ton guide ;-)
J’avais commencé à fabriquer certains produits ménagers et ma lessive moi-même, mais je pense que les recettes que j’utilisais n’étaient pas au top, car je trouvais les produits moins efficaces… Je vais regarder attentivement ce que tu proposes pour m’y remettre ;-)
Merci pour ton message Virginie.
J’espère que tu trouveras ce que tu cherches dans mes recettes de produits ménagers maison.
Pour la lessive tu ne peux pas t’attendre exactement au même résultat. Il faut un peu adapter sa méthode de préparation du linge. J’explique tout ici : https://mesrecettesnaturelles.com/entretien/comment-faire-sa-lessive-maison/
À bientôt !
Merci, je vais y jeter un oeil ! :-)
Bonjour, merci pour cet article ! :)
Je me sensibilise justement de plus en plus au bio, au fait maison, au bon pour moi et pour la planète (et pour mon porte monnaie au passage !) du coup ton article est très encourageant.
Tu as fait mention des hauts et des bas que nous les femmes avons la chance de vivre au gré de nos cycles menstruels… As-tu des astuces pour atténuer/soulager les syndromes prémenstruels ? Je serais preneuse !! :)
Bonne continuation !
Merci Laura !
Si tu souffres de douleurs premenstruelles, certaines huiles essentielles peuvent aider. Tu peux préparer dans un flacon de 10ml opaque, 15 gouttes d’HE de basilic, 15 gouttes D’HE de lentisque pistachier et 10 gouttes D’HE de lavande fine + 5 ml d’huile végétale d’amande douce. Tu peux masser 7 gouttes sur le ventre et sur le bas du dos. 2 à 3 fois par jour pendant que c’est douloureux.
À bientôt !